
vitrail de St Lô
(choeur)

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Allemand
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La
cathédrale est ouverte tous les jours de 9h à 19h
(18h l'hiver) |
Horaires
des messes
Masses
of daylight
Samedi : 18h30
à
l'église Saint-Pierre
Dimanche : 11h00
à la cathédrale
Saturday
: 18:30
into the church of StPeter
Sunday : 11:00
into the cathedral
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Dessins
Pigeon,
"Le Pou qui grimpe",
site d'enfants.
Photos Lemesle
"L'Art Gothique" chez Flammarion
Définitions
:
*Basilical
: type d'église de plan allongé à un ou plusieurs
vaisseaux.
*Cathédrale
: église principale d'un diocèse, siège (cathedra
en latin) de l'évêque.
*Ogive
: arc en nervure, partagé en deux branches par la clef
de la voûte, particularité de l'art gothique avec
les arcs-boutants.
*Lierne
: pièce horizontale placée en-dessous d'un faîtage
en berceau sous la voûte, entre deux clefs de voûte.
*Chapiteau
: élément haut d'un pilier ou d'une colonne destiné
à recevoir la charge.
*Corbeille
: corps, souvent décoré, de certains chapiteaux
en forme de tronc de cône ou de pyramide.
*Transept
: corps transversal d'une église, formant une croix avec
la partie longitudinale de la nef et du chœur. A l'intersection
se trouve la croisée du transept.
*Chœur
: partie de l'église, initialement réservée
aux membres du clergé, comprise entre le chevet et le transept.
*Nef
: partie centrale d'une église, située entre le(s)
portail(s) et le transept.
*Cloître
: galerie couverte délimitant une cour centrale, souvent
en carré.
*Jubé
: clôture, plus ou moins monumentale, séparant le
chœur (des clercs) des autres parties de l'église.
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L'histoire
de la cathédrale
I.
La première église de Coutances
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L'antique
Cosedia gauloise, dont le peuple était les Unelles,
devint au IVè siècle une cité romaine
importante sous Constance Chlore qui lui donna son nom de Coutances
(Constantia).
Cette première basilique aurait
été "détruite par les Normands infidelles"(Toustain
de Billy**) vers 866. Une longue période sans évêque
résidant ni cathédrale*
commençait pour Coutances. Les évêques de
Coutances résidèrent à Rouen pendant plus
d'un siècle.
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C'est
vers 430 que Saint Ereptiole, évangélisant
le peuple païen local, aurait construit une église,
sans doute en bois, de type basilical*
à une seule nef*, sur le lieu d'un temple gallo-romain
(voir ci-contre le plan imaginé par l'abbé Pigeon**),
et il en fut le premier évêque, sacré par
l'évêque Sylvestre... Plus tard, ce serait à
l'âge de 22 ans que Saint Lô fut élu comme
évêque de Coutances "malgré toutes
les réclamations du jeune Lô"; après
une vie remplie de miracles, il est décédé
vers 566, inhumé à Briovère (devenue la
ville de Saint-Lô) et non dans son église.
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II.
La cathédrale romane de Coutances
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Ce n'est que vers 1030 qu'une nef "dans
le style roman le plus pur" commença à être
construite par Robert, ex-évêque de Lisieux; mais
il décédait en 1048 et ce sera donc Geoffroy
de Montbray, évêque à sa suite, qui
contribuera à l'édification de la cathédrale
romane, en pierre de granit du pays, achevée dans la
deuxième moitié du XIè siècle. Les
fils de Tancrède de Hauteville contribuèrent
par leurs exploits et richesses ramenées de Calabre (futur
royaume de Sicile) au financement des travaux, et leurs "sept
statues ornèrent le portail nord en signe de reconnaissance"
(J. Toussaint**). Guillaume le Bâtard, dit le
Conquérant, aida aussi puisque Geoffroy de Montbray
participa à la conquête de l'Angleterre. Le 8
décembre 1057(1), la cathédrale fut consacrée,
quelques années avant la bataille d' Hastings (1066).
Une période "d'éclat et de prospérité"
débutait pour le diocèse de Coutances. "Cette
cathédrale romane était de dimensions... égales
à la construction gothique qui subsiste, d'après
les nombreux vestiges qui en restent" (J. Toussaint**)
Un
violent tremblement de terre en décembre 1091 ébranla
l'édifice, surtout le chœur* et le transept*, restaurés
avant le décès de l'évêque Geoffroy
en 1093, "inhumé sous la piscine de l'église"
(E.A. Pigeon**).
"Coutances n'a pas oublié ce prestigieux prélat
et lui a consacré une de ses rues principales. Même,
elle a fait revivre sa mémoire en 1950 ... par une "Geste
de Geoffroy de Montbray" ... sur la place du Parvis, à
la manière du théâtre en plein air du Moyen
Âge"
(J Toussaint**)

voûte romane
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répartition des charges
dans le roman
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tour romane nord
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La
cathédrale romane
1)
d'après le chanoine Pigeon
:
2) d'après R.Liess :

tribune romane du triforium
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III.
La cathédrale gothique de Coutances 
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dessin, du groupe "le Pou qui grimpe"
de la grand-rue de Coutances au Moyen Âge

le chevet

la façade

répartition des charges
dans le gothique
(site dernier lien)

dessin pour des enfants d'une ogive
(voir site cmcarant du dernier lien)
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Il est maintenant quasiment certain que ce n'est
pas cette cathédrale de Geoffroy de Montbray que nous
pouvons encore admirer de nos jours. Les nombreuses études
contradictoires sur l'édifice actuel aboutissent à
un consensus quasi unanime quant aux dates mais retenons l'essentiel.
La forme globale est restée, mais habillée du
nouveau style, dit gothique, au début du XIIIè
siècle. Chaque tour romane subsiste au cœur de chaque
tour gothique de façade, le mur extérieur roman
du vaisseau se repère dans les tribunes romanes au-dessus
des bas-côtés gothiques. Mais nulle trace romane
dans le chœur
et le transept.
"C'est
à l'évêque Hugues de Morville (1208-1238)
que l'on doit la réédification de la cathédrale
dans son style ogival*."(
R. Le Texier**). La cathédrale romane n'aurait pas été
détruite par un incendie (1218) mais remaniée
bien avant (dès les toutes premières années
du XIIIè ??) à l'aide des découvertes récentes
en maçonnerie (croisée d'ogives notamment et poussées
renvoyées sur les piliers par l'intermédiaire
des arcs-boutants) , comme à Lisieux (1170-1195), Laon
(chœur terminé en 1180), Soissons (1170-1205), Saint-Étienne
de Caen auparavant, mais aussi Bourges(chœur entre 1200
et 1214), Le Mans (1175-1220), Chartres(depuis 1194), Rouen
(début XIIIè siècle) et, plus proches,
les abbayes de Savigny(-le-Vieux), de Hambye et la merveille
du Mont-Saint-Michel. Des analogies sont évidentes
entre les cathédrales de Coutances, Bayeux et Le Mans
(le chœur). Ce style gothique permettait d'inonder les
édifices de lumière, d'aller toujours plus haut,
et ainsi d'évoquer la tension vers la Jérusalem
céleste. Coutances reste un modèle en caractéristiques
normandes, par exemple la "galerie normande" de circulation
située au pied des fenêtres hautes, mais aussi
le plan et l'élévation en trois niveaux.
"Depuis 1204, Coutances et le Cotentin avaient changé
de nationalité. Ils n'étaient
plus Normands ni Anglo-Normands mais Français."
(J. Toussaint*).
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Le
nouveau matériau utilisé était de la pierre
calcaire de la région d'Yvetot, près de Valognes,
pierre claire plus facile à travailler, charriée
sur des "traînes à bois". La nef fut bâtie
en une seule campagne, ainsi que les tours enchâssant piliers
et tours romans. Les éléments probants de cette
première partie : les tailloirs (partie supérieure
d'un chapiteau)
sont carrés dans la nef, au lieu d'être ronds dans
le chœur; il n'y a pas dans la nef une lierne*
reliant les clefs de voûte des ogives. Tailloir rond, corbeille*
aux crochets débordants, base polygonale ou arrondie des
colonnes sont à dater du deuxième tiers du XIII
èsiècle. On voit aisément que les chapiteaux
de la salle des hôtes de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et
ceux du chœur de la cathédrale de Coutances sont de
même époque.
Peut-être que le chœur et son double déambulatoire,
construits à partir du chevet, puis la reprise du transept
avec son audacieuse tour-lanterne octogonale reposant "dans
le vide" sur un piétement de quatre piliers, étaient
achevés sous Hugues de Morville (mort en 1238 et inhumé
dans cette partie), mais les avis des historiens divergent.
Une
seconde campagne de construction, de 1251 à 1274, sous
l'épiscopat de Jean d'Essey éleva, si ce
n'est le chœur et le transept, du moins la façade
occidentale englobant les tours romanes, l'ornant de la célèbre
"galerie des roses", et surmontant chaque tour romane
de deux flèches purement gothiques, lui donnant un "élan
vertical gigantesque" avec des flèches plus petites
appelées fillettes et des pinacles reposant sur de très
fines colonnettes. Les chapelles latérales du côté
nord ont sans doute aussi été construites sous
Jean d'Essey.
Un cloître*
aurait été ajouté contre le côté
nord, disparu après le siège de 1356.
Une
troisième et dernière campagne construisit les
chapelles latérales, au moins côté sud,
sous l'épiscopat de Robert d'Harcourt (1291-1325)
et Sylvestre de la Cervelle (1371-1386) ajouta la chapelle
du chevet appelée Circata, dédiée alors
à la Vierge.
Au
XVIè siècle, les Huguenots pillèrent la
cathédrale, détruisant le mobilier et de nombreux
vitraux. Au XVIIIè siècle, ce seront le jubé*
et les tombeaux du choeur qui disparaîtront, et sous la
Révolution les sculptures extérieures des Tancrède
furent détruites.
Heureusement,
les bombardements de 1944 ont épargné en grande
partie notre cathédrale, restée au milieu des
ruines, avec seulement des dégâts au portail sud
et sur les toitures.
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**voir Bibliographie
(1) le 8 décembre est le
jour de la fête de la cathédrale, dédiée
à l'Immaculée Conception bien avant que
Bernadette de Lourdes donne ce vocabulaire de la part de la "belle
dame" qui lui est apparue dans la grotte, la Vierge Marie !!!...

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