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La cathédrale est ouverte tous les jours de 9h à 19h (18h l'hiver)

Horaires des messes
Masses of daylight

Samedi : 18h30 à
l'église Saint-Pierre
Dimanche : 11h00
à la cathédrale

Saturday : 18:30
into the church of
StPeter
Sunday : 11:00
into the cathedral

{sous-menu}

 

 

 

SORTIE 2011 : TREGUIER

Mercredi 11 MAI 2011

Pour leur sortie annuelle commune, l'association des amis de la bibliothèque et des archives diocésaines et l'association des amis de la cathédrale de Coutances sont allées sur les pas de saint Yves et Ernest Renan dans le pays Trégorois !

Voir un album de photos prises par Claudine Savary et Roger Bohuon

Commentaire d'Etienne Vallée, que nous remercions chaleureusement :

Trente cinq personnes, répondant à l'invitation des associations des Amis de la cathédrale et de la Bibliothèque diocésaine, se sont embarquées  à 7h pour la journée découverte à Saint-Brieuc et à Tréguier.

La Maison- Saint -Yves à Saint-Brieuc

La bibliothèque diocésaine  

la bibliothèque
 La bibliothèque


Photos
< CS            RG >
Photos Claudine Savary et Roger Bohuon

            Après une pause-café, la première étape a consisté en la visite de la Bibliothèque diocésaine, qui se trouve dans la Maison-Saint-Yves, autrefois  Grand Séminaire.

            Cette bibliothèque est  riche  de ce que possédait  ce grand séminaire jusqu'en  1969, et continue de s'enrichir dans le domaine de la Bible, de la Théologie, de l'histoire  de l'Eglise,  de la Morale, autrement dit de tout ce qui est  toujours enseigné dans les séminaires.

S'y ajoutent désormais  les ouvrages indispensables à la formation des laïcs et de tout  public qui sollicite des ouvrages de formation  permanente  pour nourrir l'esprit, l'âme et ses applications pratiques, sans oublier quelques rayonnages consacrés à la Bretagne.

            Le fonds, qui représente 12 000 ouvrages, est en cours d'informatisation, utilisant un logiciel « libre » identique  à d'autres bibliothèques diocésaines, telle celle de Coutances.

 

La chapelle

            Conduite par le P. Le Gall, liturgiste  réputé, la visite de la chapelle, ouvrage de l'architecte George-Robert Lefort, datant des années 1924-1928  a permis de découvrir une construction en béton armé, symbole de cette période. Le dallage exécuté par le céramiste Odorico fait écho aux poutres et à la voûte, avec les entrelacs et motifs décoratifs inspirés de l'art  irlandais et celtique, en résonance avec le « triskel » – trois spirales entrecroisées  - qui est devenu en 1925 l'emblème populaire de la culture bretonne.

le triskel

            Dans cette chapelle, de part  et d'autre  se font face   3 rangées de stalles  pouvant recevoir  168 séminaristes. Dans le choeur se tient le trône épiscopal réalisé en bois par  Jacques Philippe.

            A noter également, en partant  de la base des murs, un ocre rougeâtre qui s’éclaircit  vers les parties hautes, permettant que ce lieu soit inondé de lumière. Le chemin de croix a ceci de particulier que les  14 stations sont non figuratives et que les textes sont en français, ce qui n'est pas d'un usage habituel dans les séminaires  en cette période. En outre, une frise encadre ce chemin de croix  rendu  vivant  par la présence de poissons naviguant  au milieu de bulles et d'ondulations marines, évoquant  ainsi que ce séminaire se devait d'être le lieu de formation de futurs « pêcheurs d'hommes ». De son ouverture en 1929 à sa fermeture en 1959, 780 prêtres y seront ordonnés.


Photos de Claudine Savary
une station

La Chapelle St Yves


Cloître attenant à la Chapelle Saint-Yves

A Tréguier, après un bon repas au collège Saint-Yves, l'après-midi fut dominé par les deux grandes figures de cette petite ville, saint Yves et Ernest Renan.

La ville de Tréguier possède une cathédrale dédiée à l'un des sept évangélisateurs de la Bretagne, saint Tugdual, un moine gallois, consacré évêque en 542. Sa statue se dresse d'un côté du transept tandis que saint Yves occupe l'autre côté.

Des péripéties de l'histoire, dont les invasions normandes, découle une construction soit en granite, soit en calcaire, soit en schiste, remaniée aux cours des siècles. La tour Hasting par ses arcs en plein cintre est le témoin de la cathédrale romane du XIIè siècle. Les nombreuses déclinaisons du gothique apparaissent notamment dans la diversité des piliers, des chapiteaux et des fenestrages de la nef et du choeur. La tour du croisillon sud, dominée par une flèche ajourée du 18è siècle, s'ouvre par le " porche des cloches " de 1348 qui est surmonté d'une fenêtre flamboyante.


Le gisant de Saint Yves, et sa statue >

Saint Yves

Saint Tugdual

Le choeur de la cathédrale
Photos CS

L'orgue de la cathédrale

Le crucifix
 

Après la Révolution française, et la réorganisation de la France par le concordat de 1802, le diocèse fut rattaché à celui de Saint-Brieuc. Mais la cathèdre rappelle ce passé glorieux, autant que les 46 stalles canoniales du chœur datant de la Renaissance.

Photo CS











La cathèdre
  Dans le chœur, le pavillon or et rouge (sorte de " parasol " rayé de ces deux couleurs) rappelle que cette église est une basilique mineure, ce qui s'explique par l'existence d'un pèlerinage à saint Yves.

En effet, toute personne qui entre dans la cathédrale ne peut que voir, dans le bas-côté nord, l'imposant mausolée de saint Yves, reconstruit à la fin du XIX siècle, à l'identique de celui qui avait été saccagé par le bataillon d'Etampes, un groupe de révolutionnaires qui mit à sac la cathédrale en 1794. Le jour de notre visite, nous avons pu apercevoir des femmes composant un tapis de fleurs, destiné être déposé devant le mausolée trois jours plus tard, lors du Grand Pardon annuel le 15 mai 2011, fête si chère aux Bretons et aux gens de robe dont il est le saint Patron.

Photo du tapis de fleurs

Qui donc est saint Yves ?
Né vers 1257, dans une famille noble, Yves de Kélory de Kermatin, part étudier les humanités et la théologie à Paris, puis le droit à Orléans. De retour au pays, l'évêque de Tréguier le nomme official (juge ecclésiastique), l'ordonne prêtre et curé de paroisse. Prêchant en breton pour se faire comprendre de tous, il se fait très vite remarquer pour son attachement et son dévouement aux pauvres et sa façon de rendre justice avec équité sans privilégier le riche sur le pauvre. Sa réputation de sainteté se répand dès lors. Mort en 1303, il est canonisé en 1347, et son culte se répand non seulement en Bretagne, mais dans toute l'Europe, jusqu'à Rome où deux églises lui sont dédiées.
Saint Yves, Erwan en breton, est souvent représenté avec une bourse dans une main pour rappeler l'argent qu'il a donné aux pauvres et un parchemin dans l'autre pour rappeler son équité dans sa charge de juge ecclésiastique. Il est aussi représenté, comme ici dans la cathédrale, entre un homme riche et un homme pauvre.


Attenant à la cathédrale, le cloître est de style gothique et possède une voûte en bois. La croix au centre du cloître a remplacé en 1938 une statue de saint Yves, placée en cet endroit pour contrer le désir d'Ernest Renan qui souhaitait y être enterré.
Le cloître de Tréguier


Photos Roger Bohuon

La seconde célébrité de Tréguier
Né à Tréguier en 1823, Ernest Renan, fils d'un capitaine de vaisseau, est destiné, à cause de ses facilités dans les études, à devenir prêtre. Mais très vite, il délaisse cette voie pour se consacrer à la philologie, la philosophie et l'histoire où il excelle. Il est reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1848.
Après des missions d'étude en Italie, il présente sa thèse de doctorat en 1852, devient professeur au collège de France. Il effectue aussi des missions archéologiques en Syrie, fouille la ville de Byblos, de Sidon, de Tyr. Expert en langues hébraïque, chaldaïque, syriaque, passionné par le monde de la Bible, il traduit le livre de Job, le cantique des cantiques.
Une grande part de son œuvre est consacrée aux religions, et il considérait que la Bible devait, comme n'importe quel document, être soumise à un examen critique. Ne pas oublier que cette période est celle du scientisme florissant, la doctrine qui pensait trouver dans la science la solution aux problèmes philosophiques. Son Histoire des origines du Christianisme (7 volumes de 1863 à 1883 dont la vie de Jésus) est son œuvre la plus connue. Elle souleva d'innombrables polémiques parce que Renan ne reconnaissait pas la divinité de Jésus. Pour avoir prononcé ces mots jugés sacrilèges : " Jésus, cet homme admirable ", son cours au Collège de France fut suspendu. Le pape le dénomma : " le blasphémateur européen ".
Après la guerre de 1870 et la chute de Napoléon III, protecteur de l'Eglise catholique, Ernest Renan fut réintégré dans sa chaire(1870) et comblé d'honneur : membre de l'Académie des Inscriptions , élu à l'Académie Française(1878), officier de la Légion d'honneur en 1880.
Il est connu encore par un fameux texte " Qu'est-ce qu'une Nation ? "(1882) dans lequel il précise qu'une nation repose plus sur la volonté de vivre ensemble dans le présent et l'avenir que sur un passé, fut-il historique, racial ou linguistique. Le sujet n'est-il pas toujours d'actualité ?
Même après sa mort survenue en 1892, Renan fut l'objet de controverses entre " laïques " et " cléricaux ", notamment à l'occasion de l'érection d'une statue en son honneur sur la place principale de Tréguier en 1903.

Photos CS




la maison natale de Renan


une maison à colombages sur deux étages

statue de Renan

 

Texte de Etienne Vallée
Photos de Claudine Savary (CS) et Roger Bohuon (RB)
Merci à eux trois !


Ouvrages sur Saint Yves

La vie de Saint Yves, Henri Poisson, Editions Ouest France, 2003, 214p
L'auteur, prêtre du diocèse de Rennes, retrace la vie de saint Yves mais aussi ses miracles

Saint Yves de Tréguier, Pierre de la Haye, collection les grands saints bretons, Editions JOS Le Doaré, 1973, 24p
Une vie facile à lire et illustrée de Saint Yves

Saint Yves, enquête de canonisation, Jean-Paul Le Guillou, Imprimerie Henry, 1989, 159p
Traduction du texte latin de l'enquête pour la canonisation écrit par les commissaires et les notaires officiellement chargés en 1330 d'enquêter à Tréguier sur la vie, les mœurs et les miracles d'Yves Hélory, prêtre. On y lit les déposition des 233 témoins

Saint Yves, Alexandre Masseron, collection l'art et les saints, Ed Henri Laurens, 1920, 64p
Ce livre nous présente la vie de Saint Yves par des illustrations et l'évolution de ses représentations du XVIème siècle à nos jours

Saint Yves, 1253-1303, Ch de la Roncière, Librairie Victor Lecoffre, 1901, 201p
L'auteur nous retrace toutes les étapes de sa vie de sa naissance à Tréguier à ses miracles avant son procès en canonisation

Saint Yves, celui qui plaide notre cause au ciel, Jeanne Moret, EISE, 1955, 75p
De sa vie d'étudiant à sa vie d'avocat

Ouvrages de et sur Ernest Renan disponibles à la Bibliothèque Diocésaine de Coutances

L'avenir de la science, pensées de 1848, Ernest Renan, Calmann-Lévy, 1923, 541p

Vie de Jésus, Ernest Renan, Calmann-Lévy, 1965, 509p

Jésus-Christ, réponse à Renan, A Gratry, Pierre Téqui, 1923, 137p
Livre publié en réponse en 1864 après la publication de la vie de Jésus de Renan

Renan, d'après des documents inédits, Jean Pommier, 1923, 367p

Dans ce volume sont recueillies les leçons faites à l'université d'Amsterdam en 1922 sur la vie et l'œuvre de Renan
Ernest Renan, jugements et souvenirs, Jean Psichari, Les éditions du monde moderne, 1925, 360p
Ce volume écrit par son gendre réunit différentes études sur Renan dont chacune est destinée à présenter au public un des aspects multiples de l'œuvre ou de la personne de Renan


La jeunesse d'Ernest Renan, histoire de la crise religieuse au XIXe siècle, Pierre Lasserre, Librairie Garnier, t1 et 2, 1925, 368p et 360p
L'auteur nous permet de découvrir pas à pas la vie d'Ernest Renan

La pensée de Renan, Maurice Weiler, collection Pour connaître, Les éditions françaises nouvelles, 1945, 222p
L'auteur s'intéresse à l'historien, au philosophe à l'écrivain

De Renan à Marrou, l'histoire du christianisme et les progrès de la méthode historique (1863-1968), Yves-Marie Hilaire, Presses universitaires du septentrion, 1999, 262p
Ce livre propose une réflexion sur les relations entre l'histoire du christianisme saisie dans ses origines et les progrès de la méthode historique au cours d'un siècle (1863-1968)

Bonus : la bibliothèque diocésaine possède aussi des livres sur le petit fils d'Ernest Renan, Ernest Psichari !

 


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